Depuis 15 ans, Oriane Lacaille et Coline Linder tissent, des battements de leurs cœurs, les parures de Titi Zaro. Elles ont construit au fil des ans cette personnalité sonore mosaïque qui fait la singularité de leur musique. Femmes poissons ou gorgones tentaculaires, la richesse de leur univers est multiple. Dotée d’une identité graphique forte, l’imagerie de Titi Zaro se conjugue intimement aux fréquences de leurs sons.
L’instrumentarium parfois surprenant et expérimental de ces deux « sourcières » donne des saveurs nouvelles à la chanson française. Titi Zaro vibre le maloya, dévore les langues française et créole, frémit le tribal ancestral, et dompte l’invisible de nos failles. Titi Zaro, l’éclair au poing, nous fait voyager loin ! Sirènes envoûtantes à la sensualité guerrière, elles fatiguent les cordes de leurs instruments et giflent la peau des tambours, en quête de sororité. Issues d’un arbre généalogique aux racines fertiles, elles prolongent l’idée simple de l’artisan poète ou du musicien passeur. Elles mêlent leurs voix, leurs langages, portent les mots comme des dentelles et brodent les fils du créole réunionnais et du français, pour nous conter une mythologie des temps modernes, un hymne au féminin sacré.
Au feu primitif de leur créativité, Oriane et Coline ont invité à se réchauffer : Antoine David, Julien Eil, Elisabeth Hérault, Antony Gatta, Yves-Henry Guillonnet, Alexis HK, Vincent Ségal, Nadia et Yamina Nid El Mourid, Cédric Morel, Freddy Boisliveau, Barbara Robert, Giorgio Conte et Vibrato.

Crédit photo: © Fabien Tijou